lundi 14 juin 2010

casse-tête russe

Cette fois on dirait que la nostalgie s'est installée pour rester. Qu'elle a pris ses lourds bagages remplis de rêves passés et de vies non vécues et qu'elle les a déposés à grand fracas, remuant par là-même toute la poussière que j'avais laissé s'accumuler. Je ne veux pas devenir "ça". S'il m'est possible à l'instant présent de regretter de ne pas avoir fait certains choix, pas avoir emprunté certains chemins, je sais surtout -et mon corps tout entier est possédé par cette certitude- que je ne veux pas devenir cette personne qui ne fait que se morfondre et passer des heures à googler tous ces noms d'inconnues qui me semblent vivre cette réussite que je leur envie. Il est temps, il est temps, il est temps. Il est temps de mettre en branle ma petite machine à rêves et de lui faire créer du réel. Mais comment faire ? Il me faut un plan, il me faut des listes, il me faut du concret, il me faut du tangible. Apprendre le russe, ça me semble évidemment. Y aller, le plus souvent possible, c'est du domaine du possible. Étudier le droit international, trouver des cours en relations internationales, mis à part les obstacles financiers, rien ne s'y oppose. Trouver un boulot, un stage, n'importe quelle activité qui me permette de les voir de plus près tous ces gens que j'admire, scruter leurs moindres défauts et en rire (il faudra bien contre-balancer des années d'idéalisation). Le plus difficile sera peut-être de me quitter moi-même après tout... De laisser cette rêveuse passive que je suis, de quitter cet océan de confort dans lequel je me noie et de me dire au revoir. Je sais que l'échéance se rapproche et qu'il ne tient qu'à moi de faire en sorte que tout prenne forme. Il faut respirer et arracher le bandage de l'inaction. Scratch. Ça fera mal un bon coup mais je suis sûre que c'est avec délectation que je découvrirai la peau toute rose et fragile de ce nouveau moi.
Deux ans, j'y serai dans deux ans. Je vous le promets, je me le promets, à tous mes moi passés et présents.

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